LA BLOGLETTER

HELLO DATA !

 
Hello

Bonjour à toutes et à tous,

Voici la deuxième édition de la Blogletter Hello Data, la blogletter consacrée à l’usage responsable des données.

Dans la première édition, nous nous sommes interrogés sur la combinaison IA et sobriété (vous l’avez manquée ? vous pouvez vous rattraper ici).

La question du jour : comment l’usage responsable de la donnée profite-t-il au citoyen-consommateur (ou consom’acteur) ?

David-Alexandre Laurie, Senior Retail Director chez SAS, abordera la dimension « consommateur » sous l’angle de la Grande Consommation.

Puis une interview vidéo de Jean-Luc Froehly, Responsable du Département BI & Big Data chez CNAF traitera de l’aspect « citoyen » en nous expliquant en 2 min quelle est la vision de la CNAF sur le sujet.

Il sera enfin temps de découvrir le chiffre du jour, puis le thème de la prochaine édition.
Bonne lecture !

Parlons Data

COMMENT LES ACTEURS DU RETAIL METTENT-ILS EN PLACE UNE PRODUCTION PLUS RESPONSABLE ?

Les grands acteurs du retail s’appuient de plus en plus sur la data pour diminuer leur empreinte carbone. C’est indéniable.

« Mais ce n’est pas une nouveauté, tempère David-Alexandre Laurie, Senior Retail Director chez SAS. On les accompagne depuis des années en utilisant l’analytique avancé et en créant des modèles statistiques. Ce qui a changé, c’est la quantité et la qualité des données collectées. À l’aide de modèles prédictifs plus agiles, plus précis et plus stables, on arrive aujourd’hui à mieux évaluer nos impacts dans les décisions du quotidien. »

La prise en compte des données sociales et environnementales fait partie du plan d’évolution des retailers pour deux raisons.

D’abord, car c’est une demande croissante de la part des consommateurs, qui ont à leur disposition des données très précises sur la provenance des produits, grâce à des applications comme Yuka. Selon le Future Consumer Index de EY, 55% des consommateurs souhaitent prendre en compte l'impact environnemental de la production dans leur décision d'achat.

Par ailleurs, la prévention des impacts humains et environnementaux devient une obligation légale, avec la mise en place de législations telles que le Devoir de Vigilance français (une réglementation européenne est aussi en projet). Notons que ces obligations ne se limitent pas aux sous-traitants, mais s’étendent aux fournisseurs et aux partenaires commerciaux.

Aujourd’hui, les algorithmes sont capables d’évaluer l’impact d’un produit pendant tout son cycle de vie, ce qui comprend à la fois sa production, son utilisation et son recyclage. « Tout cela est rendu possible grâce à des outils comme le digital twin », explique David-Alexandre Laurie. Ce jumeau numérique d’un objet bien réel permet de modéliser l’impact de scenarios. Ce sont de puissants outils de simulation mobilisant l’IA et l’analytique pour faire évoluer le modèle de façon dynamique en fonction d’une multitude de critères. « C’est un outil d’aide à la prise de décision, continue David-Alexandre Laurie. Le retailer peut s’en servir, entre autres, pour évaluer son impact s’il change l’une de ses sources d’approvisionnement. »

Le digital twin peut permettre, par exemple, d’évaluer l’influence d’un facteur sur le prix, un élément clé pour la décision d’achat, a fortiori à l’heure où l’inflation bat des records. Le consommateur peut, là aussi, utiliser une application pour comparer les prix et opter pour le distributeur le plus offrant. Proposer des prix bas et adaptés aux consommateurs est donc un moyen de rester compétitif.

Des prix bas sur les produits de première nécessité, c’est également une mesure socialement responsable. Tout l’enjeu est de faire la part des choses entre prix bas, réduction de l’empreinte carbone, approvisionnement local, etc. : c’est le principe de la transition juste.

Parfois les planètes s’alignent : le fait de relocaliser permettant de diminuer à la fois les coûts de transports et l’impact environnemental… mais ce n’est pas toujours le cas, et la recherche du moindre coût peut faire obstacle aux ambitions écologiques. In fine, le retailer doit maintenir la rentabilité de son activité.

« Tout se joue à des détails, insiste David-Alexandre Laurie. Le plus compliqué est de prévoir le futur, les imprévus, à l’image du blocage du canal de Suez [par le porte-conteneur Ever Given, en 2021]. Cet événement, tout comme le Covid, nous a fait comprendre l’importance de la souveraineté économique ; le besoin de relocaliser, de produire local, pour faire face aux imprévus. En essayant de prévoir le futur, l’idée est d’être dans l’anticipation, et non dans la réaction, et de se montrer agile. »

Il peut se passer un an entre la conception d'un produit et l'arrivée dans les rayons. Pour les retailers, il est donc crucial d’anticiper la demande afin de quantifier les besoins à chaque étape du processus (c’est le demand forecast), surtout que le stockage coûte très cher.

Voilà un autre élément en faveur d’une production responsable : l’adaptation à la demande. Et cela nécessite de bien comprendre le consommateur : savoir comment il consomme, à quel moment, pourquoi… Une connaissance qui implique aussi de récolter des données, et aide à fournir des produits de substitution.

« La tendance est à la réduction de la profondeur d’assortiment, explique David-Alexandre Laurie. Les retailers cherchent à diminuer la variété des produits – a-t-on vraiment besoin de 40 variétés de pâtes ? – tout en proposant des options pour les régimes spéciaux (végétalisme, végétarisme, sans gluten). Ils doivent récolter des données très précises et localisées sur les consommateurs. On se rend compte que les facteurs de décisions varient d’un pays à l’autre, voire d’une région à l’autre ».

Répondre en permanence aux besoins changeants des consommateurs n’est pas toujours compatible avec une consommation responsable, en témoigne le système de la fast fashion. Mais bonne nouvelle : les citoyens-consommateurs ont un moyen d’agir de façon durable, en choisissant ce qu’ils mettent dans leur panier.

Qu'en dit l'expert.e

LA DONNÉE AU SERVICE DU CITOYEN

Le consom’acteur est avant tout un citoyen et les retailers ne sont pas les seuls à récolter des données sur ce dernier. L’État et ses agences sont aussi de grands collecteurs, et cherchent à mettre l’usage responsable de la donnée au service du citoyen. Cela est d’autant plus vrai lorsqu’on évoque la CNAF, la Caisse Nationale d’Allocations Familiales, qui finance et attribue les prestations familiales. Pour en parler, nous avons interrogé Jean-Luc Froehly, responsable du département BI & Big Data à la CNAF.

Voici ce qu’il en dit en 2 min.

Voir la vidéo
La data à retenir
90%

90% de l'impact environnemental des retailers provient de la fabrication et de l'utilisation de produits manufacturés.

Pour augmenter la durée de vie des produits, on voit apparaître des initiatives comme Darty Max, un service de réparation par abonnement proposé par le groupe Fnac Darty. D’abord réservé au gros électroménager, ce service s’est progressivement étendu aux autres produits de l’enseigne et compte plus de 500 000 abonnés. Un modèle qui va dans le sens d’une consommation plus responsable et incite les distributeurs à vendre des biens durables.

Ne ratez pas la suite

Merci d’avoir lu cette édition jusqu’au bout !

Si le sujet vous a intéressé, il intéressera peut-être l’une de vos connaissances, alors n’hésitez à lui partager.

Dans la prochaine édition, nous nous demanderons comment l’usage de la data responsable transforme le secteur de la banque et de l’assurance.

Rendez-vous le 10 janvier 2023 ! Et d’ici là, passez de bonnes fêtes de fin d’année !

Rendez-vous sur le site Hello Data
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