LA BLOGLETTER

HELLO DATA !

 
Hello

Bienvenue à bord de cette première édition de la Blogletter Hello Data !

Mais d’abord, c’est quoi une blogletter ? Si la newsletter est souvent associée à la promotion, la blogletter, elle, cherche à tisser un lien fort entre auteur et lecteurs, grâce à un contenu éditorial de qualité.

Quant à Hello Data, c’est d’abord un événement, organisé par SAS, qui décrypte les grandes transformations de nos jours au prisme de la data. Après une première édition sur la data comme levier de performance et une seconde sur les critères ESG, la troisième aura lieu en mars 2023, avec la thématique de l’IA, moteur d’innovation responsable. 

Pour vous aider à patienter d’ici là, nous lançons une blogletter bimensuelle sur l’usage responsable de la data. Un vaste sujet, puisqu’il couvre les enjeux de durabilité, d’intelligence artificielle, d’éthique, les outils techniques à notre disposition ou encore les conséquences de ces réflexions pour les professionnels… Autant d’enjeux passionnants que nous aborderons dans les prochaines éditions.

Au menu de ce premier épisode, un sujet qui nous tient à cœur : comment mettre l’innovation technologique au diapason des enjeux climatiques ? Et pour en parler, nous avons sollicité notre directeur général, Jean-François Sebastian, intarissable sur le sujet – autant dire que résumer ses propos dans cette newsletter fut un vrai défi !

Puis l’administrateur du Shift Project, Fabrice Bonnifet reviendra, en vidéo, sur la différence qui existe entre Green IT et IT for Green, dans un extrait issu de son intervention lors de Hello Data 2022.

Vous découvrirez ensuite le chiffre clé sur le sujet du jour, et le thème de la prochaine édition.

Bonne lecture !

Parlons Data

SOBRIETE NUMERIQUE : COMMENT METTRE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE AU DIAPASON DES ENJEUX CLIMATIQUES ?

La réalité n’est plus guère remise en cause : si nous n’agissons pas, la température moyenne sur Terre va augmenter drastiquement, pour atteindre un niveau inédit et insoutenable.

À l’heure actuelle, selon l’ONU, si les États respectent leurs promesses, la température moyenne devrait augmenter de 2,6°C par rapport à l’ère préindustrielle, bien plus que le 1,5°C d’augmentation visé lors de la COP21. Et, a priori, ce ne sont pas de nouveaux plans climatiques qui vont résoudre le problème – il n’y a qu’à voir les résultats mitigés de la COP27.

La data, en revanche, pourrait nous venir en aide. Car « la data soutient toutes les innovations technologiques d’aujourd’hui », comme l’explique Jean-François Sebastian, directeur général de SAS France.

C’est bien en collectant des données que nous pouvons mesurer notre impact sur l’environnement et le contrôler. Or le développement spectaculaire de l’internet des objets va rendre possible cette collecte à une échelle globale (le nombre d’objets connectés dans le monde devrait doubler d’ici 2030).

Mais collecter ne suffit pas, il faut aussi traiter cette masse de données. C’est là que l’IA devient cruciale. L’intelligence artificielle au sens où on l’entend aujourd’hui est une puissance algorithmique basée sur le machine learning, sur l’apprentissage. Pour pouvoir fonctionner correctement, cette IA doit engranger de grands volumes de données, et s’appuyer sur une puissance de calcul phénoménale. Puissance que pourrait fournir l’ordinateur quantique, cette machine du futur qui fonde son mécanisme sur les propriétés de la matière à un niveau quantique.

Ainsi, à l’aide de l’ordinateur quantique et des données collectées par les objets connectés, « l’IA de demain devrait complètement chambouler nos sociétés. Imaginez des puissances de calcul des millions de fois plus puissantes que celles des meilleurs ordinateurs d’aujourd’hui – là, on touchera à la « réelle » IA qui apportera de nombreuses solutions aux défis climatiques, à la fois pour ralentir le réchauffement actuel de la planète et pour atténuer ses effets sur la biodiversité et les populations. Le gros problème est le temps ! Le climat n’attendra pas la maturité quantique, clairement… », prévient Jean-François Sebastian.

À une moindre échelle, l’exemple de la ville de Cary, aux États-Unis, est intéressant. Dans cette région sujette aux inondations, SAS et Microsoft ont mis au point un système prédictif capable de les anticiper grâce à un réseau de capteurs cellulaires à énergie solaire, associé à des algorithmes statistiques et des techniques de machine learning. Demain, l’évolution et la multiplication de ces technologies devraient permettre de concevoir des systèmes intelligents à une échelle plus grande – des systèmes capables d’anticiper les catastrophes, d’évaluer avec précision les émissions de CO2, de réguler la consommation d’énergie en cas de pic…

Mais le paradoxe est évident : comment agir pour le climat avec une solution aussi énergivore qu’une intelligence artificielle ? Tout dépend, en réalité, de la façon dont sera utilisée cette IA, d’où la diversité des estimations et des opinions sur le sujet. Quand certains expliquent que l’<.>« l'intelligence artificielle est un désastre écologique », d’autres estiment que « la sobriété énergétique peut passer par l'intelligence artificielle ».

Cette nouvelle technologie reste un outil et, en tant que telle, peut être mise au service d’un développement irraisonné ou bien de la sobriété : en optimisant les flux (d’énergie, de transport, de données), l’IA peut réduire leur utilisation. Au lieu de remonter toutes les données, le capteur intelligent choisit les plus saillantes afin d’économiser de l’énergie et de l’espace de stockage.

En clair, il faut cesser de penser l’IA comme une nouvelle lubie technologique et comprendre son potentiel pour rationaliser les technologies existantes. Voici ce qu’en disait déjà le Shift Project en 2017 à l’occasion de la Mission Villani sur l’Intelligence Artificielle :

« Le Numérique peut servir à repenser les usages et modifier les modes de fonctionnement et de production pour aboutir à une réduction des émissions de GES, voire à un gain énergétique […]. Mais ceci ne se produira qu’à la condition de maîtriser les « effets rebond », c’est-à-dire l’augmentation de consommation (directe ou indirecte) liée à la réduction des limites à l’utilisation d’une technologie, qu’elles soient économiques ou ergonomiques. Or, jusqu’ici, les effets rebond se sont montrés plus importants que les gains apportés par l’innovation technologique. »

Les technologies, existantes et futures, doivent donc être combinées à une réduction de la consommation, pour éviter ces « effets de rebonds ». Bref, on ne pourra pas atteindre nos objectifs sans sobriété.

La sobriété, c’est un changement de mode de vie, de mode de pensée, un changement de paradigme. Et, pour qu’advienne ce changement de paradigme, « notre meilleur allié, ce sont les générations futures », affirme Jean-François Sebastian. « Nous parlons beaucoup de pénurie de talents tech, mais la vraie question est aujourd’hui, comment pouvons-nous attirer (et garder) des talents qui associent technologie, sobriété et transition écologique ? »

Sensibilisés aux enjeux du climat, ce sont les jeunes d’aujourd’hui qui devraient permettre d’accélérer les changements profonds dont notre planète a besoin. Ce sont eux qui feront advenir une gouvernance durable et qui changeront la manière dont est conçue et perçue l’intelligence artificielle : non pas comme une technologie de plus, mais comme un outil au service de la sobriété.

Qu'en dit l'expert.e

GREEN IT OU IT FOR GREEN ?

Pour parler sobriété et nouvelles technologies, qui de mieux que Fabrice Bonnifet ? Directeur Développement Durable & QSE du Groupe Bouygues, Président du Collège des Directeurs du développement durable (C3D) et Administrateur de The Shift Project, il est revenu, à l’occasion de l’édition 2022 de l’événement Hello Data sur la différence entre Green IT et IT for Green et sur le fameux « effet de rebond ».

On l’écoute.

Voir la vidéo
La data à retenir
28%

4%, c’est la part du numérique dans les émissions de gaz à effet dans le monde, selon l’Arcep.

Mais 4%, c’est aussi, selon une étude PWC commandée par Microsoft, la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui serait permise par l’IA d’ici 2030 – soit l’équivalent des émissions combinées de l’Australie, du Canada et du Japon (!).

Encore faut-il que le numérique soit utilisé à bon escient…

Ne ratez pas la suite

Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui ! On espère que cette édition vous a plu. N’hésitez pas à la partager aux personnes qui pourraient être intéressées par le sujet.

Dans la prochaine édition, nous reviendrons sur l’usage responsable de la data au service des citoyens.

Rendez-vous dans deux semaines !

Rendez-vous sur le site Hello Data
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